Déjà 10 jours de confinement dans cette crise inédite, cette guerre contre un « ennemi invisible » qui nous oblige (et c’est peut-être ici une bonne nouvelle ») à porter un regard différent sur notre environnement, sur les êtres qui nous entourent, sur notre rapport au temps, sur nous-même…
Pour les uns les jours passent et se ressemblent, pour les autres, ils ne se ressemblent pas, loin de là….
Pour certains, se retrouver plusieurs dans peu de m² devient insoutenable, pour d’autres c’est la solitude et le vide qui le devient…
Pour certains, le courage revient lorsqu'ils entendent les applaudissements le soir à 20h, pour d’autres c'est un sentiment d'abandon qui les envahit se sentant délaissés, abandonnés, loin de toute reconnaissance officielle…
Pour certains, c’est encore assez simple d’aller se promener car « non concerné », alors que pour d’autres, sortir acheter son pain devient impossible…
Pour certains, se retrouver H24 avec son/ses enfants est un véritable régal, pour d’autre un véritable casse-tête voire un calvaire…
Pour certains, chaque jour leur permet d’agir pour le bien commun avec fierté, pour d’autres c’est synonyme d’impuissance et de culpabilité…
Pour certains, c’est retrouver un cocon et le préserver, pour d’autres retrouver un enfer dont ils étaient éloignés…
Pour certains, ce sont des journée trop occupées, pour d’autres c'est le règne de l'ennui et de l’oisiveté…
Pour les uns ces jours permettront de se reconnecter à l’essentiel, pour d’autres ce sera perdre le goût de l’essentiel…
Chaque jour je m’aperçois plus encore des différences entre les ressentis des individus, des différences de leurs émotions et la façon de les gérer. Plus que jamais je constate ce besoin d’écoute. Je parle d’une véritable écoute, pour rejoindre l’autre dans ce qu’il est, ce qu’il vit.
En effet, entendre et écouter sont deux choses distinctes qui fera sans doute l’objet d’une prochaine newsletter.
Apporter une véritable écoute à l’autre lui permet de « déposer ses bagages » ; de se libérer de certaines émotions souvent trop envahissantes et dont il ne sait que faire.
Cela lui permet de se sentir rejoint, compris, accueilli, accepté et tout simplement aimé, comme il est.
Cela lui offre la possibilité de se délester un peu et de pouvoir ensuite repartir et faire un nouveau pas en avant. Ce besoin d’écoute va grandissant, jour après jour.
Pour cette raison, il est important que chacun puisse être entendu en fonction de sa situation, de ses émotions , avec bienveillance et sans jugement. Qu’il s’agisse d’un petit enfant, d’un ado, d’un mari ou d’une femme, d’un dirigeant ou d’un ouvrier, d’une personne âgée, seule ou non…
chacun à le droit et le besoin de s’exprimer et il est souvent difficile de trouver dans un confinement en particulier, un cadre neutre et bienveillant qui pourrait le permettre.
En adoptant une posture plus à l’écoute de l’autre, en nous mettant davantage dans son paysage, les conflits seraient pourtant plus limités. La communication pourrait alors être facilitée.
En ces temps inédits de confinement, essayons de nous mettre davantage à l’écoute, de soi, des autres aussi et d’apprendre peu à peu à comprendre nos émotions et à les gérer. Mobilisons-nous vers le positif, mettons-nous en action pour avancer pas à pas ; passons au « comment faire » plutôt que de rester bloquer au « pourquoi ». Bonne nouvelle, tout cela s'apprend ; et si besoin, accompagné.
Je vous rappelle qu'un centre d’appel pour les personnes en détresse psychique est désormais ouvert avec le numéro vert 0.800.130.000.
De mon côté, je rappelle que les accompagnements se poursuivent et continuent de se mettre en place (par visioconférence ou téléphone) -
Je propose également pour cette période spécifique de confinement quelques temps d’écoute solidaire sur RDV (durée de 30-40 mn environ gratuit et sans engagement).
contactez-moi pour convenir ensemble d’un créneau : - directement en ligne ici ou au 06.64.00.94.66.
Merci de relayer cette information autour de vous auprès de personnes qui en auraient besoin.
Valérie Lambert